Dessine-moi la mode !

Dessine-moi la mode !

Dessine-moi la mode ! Et si c’était un jeu d’enfant ?

Au Menu

Avant-propos

J’ai commencé à coudre sur le tard. Cela fait un peu plus de 4 ans que je couds. De formation scientifique à la base, lorsque je commence quelque chose, y compris pour des activités de loisirs, j’ai soif de connaissances et de savoirs-faire ou devrais-je plutôt dire de savoirs-bien-faire… 

J’ai besoin de connaître les techniques académiques d’une discipline pour mieux les détourner en mon âme et conscience.

La couture ne déroge pas à la règle… Un jour je vous raconterai mes tous débuts en couture, mais pas tout de suite sinon vous allez me prendre pour une folle.

En me mettant à la couture, mon objectif était de coudre les modèles que j’avais en tête. A aucun moment je ne me suis posée la question de coudre un patron de couture. Qu’il soit issu d’un magazine ou qu’il soit réalisé par un créateur. Pour tout vous dire, je ne connaissais que les patrons des magazines Burda, pour avoir vu ma mère s’en servir autrefois. Ma connaissance en couture s’arrêtait là !

Autant vous dire que je partais de loin…

J’ai donc commencé par faire une formation … mais pas de couture !

J’ai fait une école de mode. Plus précisément « stylisme et créateur » car mon objectif était de créer mes vêtements.

Les premiers cours de l’école portaient sur le dessin de mode et l’histoire de la mode.

Autant vous dire, que pour quelqu’un qui n’avait jamais dessiné, le challenge s’annonçait ardu.

Pour autant, je ne pouvais m’empêcher de revoir cette petite fille que j’étais et qui jouait à 

Dessinons la mode ! … un rêve de gosse inavoué s’offrait à moi.

Dessine-moi la mode

Pourquoi cet article ?

dessine-moi la mode : Dentelle et tweed

Pour être honnête, ce n’est pas cet article qui était prévu à la rédaction de cette semaine. L’idée m’est venue en « feuilletant », à l’aide de mon mulot  🐁, les albums photos de mes premières cousettes. C’est là que je suis tombée sur quelques photos de mes premiers dessins de mode…

Cette époque me semble bien loin aujourd’hui alors qu’elle fête à peine ses 4 ans. Mais que de cousettes et de dessins depuis ces premiers instants …

Du coup je me suis dis que ce serait sympa de partager quelques uns de ces dessins avec vous et bien sûr, de vous raconter leur histoire. Si cela vous plait, je pourrai réitérer l’expérience avec d’autres dessins et vêtements 😉

J’attends donc de vous de la bienveillance car ce n’est pas facile d’exposer ce travail. Il s’agit de mes premiers dessins. Même si je suis contente de ce que j’ai réussi à dessiner, je sais très bien que je ne suis pas une dessinatrice.

J’utilise le dessin de mode pour donner un début de vie à mes idées. Pour les poser là, avant qu’elles ne s’envolent sans retour.

Les dessins de mode

Les dessins présentés dans cet article sont ceux que j’ai rendu en tant que devoirs durant mon école de mode. Avant celle-ci, je n’avais aucune notion de dessin. Je ne savais même pas ce qu’était une silhouette de mode. Mes connaissances et compétences en dessin frôlaient le plancher … voire les racines des arbres.

J’ai regardé des vidéos YouTube pour apprendre à dessiner des silhouettes de mode à 8 têtes, 9 têtes et même 10 têtes en plus de mes cours. J’ai regardé en français, en anglais, en espagnol … Tout était bon à prendre.

Avec le temps je me suis tout de même améliorée mais aujourd’hui je préfère utiliser des gabarits que j’ai réalisé pour dessiner mes vêtements. Mon objectif est vraiment le vêtement et non la silhouette complète.

A la fin de l’article, je vous montre un processus complet … de la matière à la pièce finale en passant par le dessin.

Mes premiers dessins

Comme je vous l’ai dit, les premiers cours à l’école portaient sur « l’histoire de la mode » et « le dessin de mode ».

Dessinons la mode - jeu de société des années 1990

Pour moi c’était complètement nouveau. J’avais bien dessiné et colorié quelques tenues dans ma jeunesse grâce au jeu « dessinons la mode » mais c’est à peu près tout !

Heureusement qu’’il existe des techniques pour apprendre à dessiner des silhouettes de mode avec de « bonnes proportions » sans pour autant être un as du dessin. Sinon j’étais mal barrée !

Mon professeur de stylisme, lui-même créateur depuis de nombreuses années, me répétait toujours qu’un dessin de mode n’est pas une oeuvre d’art et que nous ne sommes pas sensés être dessinateur. Nous devons réussir à retranscrire le vêtement et son univers à travers notre dessin et puis c’est tout.

Bon ok, ça me va !

Youtube, un allier de taille

Pour compléter les cours de stylisme, je regardais une multitude de vidéos YouTube qui expliquent comment dessiner un gabarit de base, retranscrire les mouvements, les positions … Bref ça avait l’air super simple en vidéos … En pratique, et bien il n’y a pas de secrets … il faut PRATIQUER !

Et oui, à part quelques rares surdoués, c’est comme pour toute discipline. C’est par la répétition et la constance que l’on apprend.

Pour ma part, je me suis contentée de comprendre les techniques et surtout de savoir dessiner mes gabarits de base pour pouvoir ensuite les habiller.

Voici les dessins de différents devoirs réalisés au cours de ma formation.

Le premier devoir

Lors de ce premier devoir, nous devions proposer 6 gabarits puis 6 silhouettes de notre choix à partir de ces mêmes gabarits.

Pour dessiner les postures des gabarits, je m’étais inspirée de photos glanées sur la websphère. A partir de ces photos, j’avais tracé les différents axes du corps dessus puis j’avais créé mes gabarits. Je n’ai que 5 gabarits à vous présenter, car je ne sais pas ce que j’ai fait du sixième !

Si cela vous intéresse, je pourrais vous expliquer mieux les étapes dans un article dédié à ce sujet même si je ne suis pas une experte. 

Ici ,je ne vous montre que le résultat. Et, même si je suis fière du résultat, je suis également consciente des défauts de mes dessins, de mes traits hésitants, de la maigreur anormale de certaines parties, des mains trop petites, etc …

Au niveau des silhouettes, voici ce que j’avais proposé : (les 6 y sont: le compte est bon !)

Dessine moi la mode : les textures

Une fois la réalisation des gabarits acquise (d’après l’avancée de la formation😁, pas moi hein !), le travail à venir porte sur le « réalisme » des silhouettes.

Le devoir dont il est question ici porte sur la retranscription des matières de différents textiles. A part quelques conseils, j’ai trouvé que nous étions peu accompagnés sur cette partie. J’ai donc fait des recherches. J’avoue que, Youtube, encore une fois, regorge de tutoriels pour apprendre à dessiner les matières. Encore faut-il trouver le temps de tout visionner car toutes les vidéos ne sont pas pertinentes.

Si ma mémoire ne me fait pas complètement défaut, voici les matières que nous devions travailler lors du devoir:

👖 Jean, 

🦊 Fourrure,

𒑳 Dentelle,

🫥 Effet de transparence,

Tweed et,

🧶 Maille

Pour la fourrure j’avais proposé la silhouette ci-dessus (et le jean aussi me semble t’il, bien qu’on le retrouve sur une autre). En allant farfouiller dans mes cartons de dessins j’ai même retrouvé d’autres propositions pour la fourrure que je n’avais pas forcément retenues. Je les garde pour une fois prochaine 😉.

Pour les autres matières, je vous les mets un peu en vrac et je vous laisse découvrir de quelle matière/effet il s’agit. 😁

Il s’agit ici de photos des dessins. J’avoue que l’on voit moins bien les détails que sur le dessin lui-même. N’hésitez pas à zoomer pour mieux voir.

Le dessin de mode professionnel

Ce n’est que bien plus tard, bien après avoir terminé les cours de dessin de mode que j’ai découvert un livre génial sur ce thème. Les illustrations sont magnifiques ! Attention à la fracture de la rétine, tellement c’est beau 😍

Il s’agit du livre « LE DESSIN DE MODE PROFESSIONNEL » de Manuela Brambatti, une des illustratrices de Versace. Pour le coup, les illustrations et dessins de mode de cette illustratrice sont clairement dans la catégorie « Art ».

En début de livre, elle vous explique comment dessiner une silhouette à partir d’une feuille blanche.

Par la suite, elle vous explique comment créer les textures, les brillances, les ombres, les matières. Quand on lit le livre, tout semble si simple… 😁

En tout cas, si vous aimez le dessin de mode, c’est un bel ouvrage à offrir ou à s’offrir. Dommage que je ne l’ai pas acheté plus tôt.

S’inspirer d’une tâche

Alors là, ça se corse un peu. Dans cette partie, nous abordons le dessin de mode sous un angle plus abstrait. Tout pas moi ! 🤣

Au départ on nous demandais de comprendre les volumes du corps et de savoir les dessiner … Ensuite ou nous a demandé d’explorer l’univers des textures et des matières. Et pour finir, on nous demande d’explorer le monde de l’imaginaire… 

Non non je ne déraille pas, je vous explique tout ça dans les lignes qui suivent.

Pour le devoir suivant, toujours en dessin de mode je précise, nous devions dessiner des silhouettes à partir de tâches aléatoires que nous aurions produites !

On est d’accord, c’est totalement abstrait ! Jusque là, nous dessinions ce que nous avions en tête … Cette fois-ci on nous impose un point de départ pour notre dessin de mode et à nous de construire autour, dessus ou avec ce point de départ. 

A partir de tâches aléatoires créées à l’aide de différents matériaux (encres, aquarelles, pastels, etc… ), nous devions imaginer une silhouette.

Mes expérimentations ont donné les résultats suivants: 

⓵ Tâche de départ:

Deux gouttes d’encre, issues d’une cartouche d’encre bleue, apposées au centre d’une feuille blanche A4. La feuille est pliée en deux de telle sorte à emprisonner et écraser les gouttes. Celles-ci se répartissent de manière aléatoire sur le support. Comme il fallait s’y attendre, une fois la feuille ouverte, on a une belle tâche d’encre au milieu !

Elle doit ensuite faire partie de la composition de la silhouette en partie ou en totalité.

Voici ce qui est ressorti de cette première expérimentation.



⓶ Tâche de départ: 

J’ai étalé du pastel rouge sur mon support et ensuite j’ai tapoté avec un mouchoir en papier imbibé d’encre une partie de la zone « pastellisée ». J’ai regardé un moment ma feuille avant de savoir quoi faire … Car cela ne m’inspirait pas beaucoup à vrai dire. Puis, j’ai ensuite utilisé la tâche bleue comme support de robe et le pastel rouge m’a servi de fond ….

Au niveau des jambes et des bras, j’ai gommé légèrement le pastel rouge pour colorer les membres de manière plus uniforme.

⓷ Tâche de départ: 

Sur celle-ci je suis restée avec mon idée de mouchoir imbibé d’encre et j’ai tout simplement essuyé ma feuille avec celui-ci. L’encre s’est retrouvée étalée sur la feuille comme lorsqu’on essuie une tâche mais sans appuyer assez fort pour l’effacer.

Là encore j’ai regardé ma feuille d’un air dubitatif … Moi qui suis cartésienne, et qui aime bien les cadres définis pour travailler, partir dans l’inconnue comme ça et imaginer à partir de « presque rien » ce n’était franchement pas évident … Une tâche c’est une tâche et puis c’est tout ! 

Au bout d’un petit moment, j’ai pris mon crayon craie blanc et par dessus la tâche je suis venue dessiner comme des lignes qui figure des plis ou des fronces. Le fait que les bords de la tâche ne soient pas bien définis donnent un effet vaporeux à la robe. 

Ce qui est bien avec cet exercice, c’est que j’ai pu explorer des façons de créer auxquelles je n’aurai pas pensé ! 

⓸ Tâche de départ: 

Pour celle-ci, j’ai utilisé de l’aquarelle … J’ai pris deux couleurs au hasard un vert pastel et une couleur crème que j’ai étalée au pinceau sur ma feuille. J’avais également fait de petites tâches par dessus la teinte verte.

Bizarrement, le vert pastel m’a tout de suite inspirée la douceur d’un pull et la couleur crème une jupe légère, presque comme du tulle… 

A l’aide de crayons aquarellables, j’ai dessiné les contours de mon pull, les traits à l’intérieur et les ombres . J’ai également marqué la forme de la jupe à l’aide de quelques traits très discrets. J’ai ensuite ajouté le reste de la silhouette et j’ai assorti les baskets 😁 pour un total look 🤣

⓹ Tâche de départ:

Ici j’ai utilisé de la gouache que j’ai étalé de manière diforme. J’ai tenté un dégradé de jaune à orange …Ne me demandez pas pourquoi, je n’en savais rien. Ce qui aurait été intéressant c’est de vous montrer les tâches de départ. Vraiment. Sur certaines on arrive à imaginer mais sur la précédente et celle-ci, cela ne ressemblait à rien. Pour être tout à fait honnête, cette feuille je l’ai gardé plusieurs jours ainsi à ne pas savoir quoi en faire. Aucune inspiration. Je m’étais résolue à repartir d’une page blanche. Mais, l’idée de renoncer me dérangeait.

Après plusieurs jours à regarder dans le vide cette feuille, j’ai fini par prendre mes crayons de couleurs et crayonner des traits plus foncés … Et puis l’idée d’une robe longue avec des rangées de plumes m’est venue. J’ai commencé à dessiner les étages de jupe de la robe avant de m’attaquer au reste. C’est ainsi que cette silhouette a été dessinée. Au final je suis contente du résultat, comme quoi il faut persévérer. 

C’est clairement une silhouette qui a failli ne jamais être dessinée…

 ⓺ Tâche de départ:

Voici la dernière. Celle-ci était une exploration de différentes techniques si je puis dire. Un mélange de numérique et de fait main. La tâche centrale a été réalisée de manière numérique (désolée mais en tant qu’informaticienne il fallait bien que j’utilise un peu cet outil pour le côté créatif) avec un logiciel de retouche photos. J’ai choisi parmi tous les outils quelque chose qui s’appelait « tâche encre de chine »  et j’ai posé ça au milieu de la feuille. Ensuite, j’ai ajouté des fioritures comme avec un tampon. Le reste du dessin est fait à la main. Les dorures sur la tâche d’encre transformée en corsage sont réalisée à l’aide d’un posca or; tout comme les étoiles que l’on ne voit pas sur la jupe de la robe ou les petits points sur le buste ainsi que les chaussures.

Voilà c’est à peu près tout en ce qui concerne les types de devoirs que nous avions pour le module dessin de mode. J’ai trouvé cet apprentissage intéressant et ces expérimentations à poursuivre. Je pensais que nous approfondirions plus de techniques mais en fait non. L’idée est de nous ouvrir les portes du « champ des possibles » et à nous ensuite d’explorer ou non les pistes qui s’offrent à nous.

Je ne sais pas si cela vous donne envie de dessiner vos propres vêtements mais en tout cas , moi j’ai adoré faire ces devoirs même si j’avoue qu’à la lecture des énoncés il m’est arrivé d’être souvent sceptique.

Quelques astuces pour dessiner ses gabarits facilement.




Je vais être honnête, il est rare que je dessine en totalité mes silhouettes. Je pars de gabarits que j’ai déjà créés et que je ré-utilise au grès de mes envies.

J’en ai plusieurs et dans différentes postures afin de pouvoir dessiner une tenue aussi bien de face, que de dos ou de profil et même en mouvement.

Je vous donne ici mes astuces pour créer vous-même vos gabarits et ne vous concentrer que sur le dessin des tenues (sauf si bien sûr vous voulez à tout prix dessiner). Mais avant, il vous faudra un peu de matériel.

Les outils nécessaires

Le matériel préconisé n’est pas obligatoire mais c’est tout de même facilitateur. 😉 Voici ce que je vous recommande:

Une tablette lumineuse au format A3 (je vous assure que c’est mieux que A4). Je vous mets ici un lien en exemple. Je ne suis pas affiliée.

❷ Une imprimante raccordée à votre PC ou téléphone (mais PC c’est mieux pour régler l’échelle de l’image à l’impression)

❸ Des crayons graphite allant de 2H à 6B

❹ Des stylos feutres calibrés de différentes tailles

Il existe de nombreuses marques proposant ces produits. Le mieux est encore d’en essayer plusieurs et d’investir dans celui ou ceux qui vous conviennent en fonction de votre usage. J’ai mis des liens de produits en exemple pour que vous puissiez vous projeter sur le produit dont je parle mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Le mode opératoire

❶ La tablette lumineuse 

La tablette lumineuse est primordiale à mon sens. Mais, si vous ne souhaitez pas investir, vous pouvez également utiliser une fenêtre chez vous, à ceci près qu’il doit faire jour et que la luminosité doit être correcte pour voir par transparence lorsque vous décalquerez votre gabarit.

La tablette lumineuse va vous permettre de décalquer votre gabarit pour le dupliquer ou pour l’habiller tout en conservant le gabarit source sans modification, le tout tranquillement assis sur une chaise ou avachie dans votre canapé.

Vous pouvez également décalquer en plaquant vos feuilles contre une vitre. La lumière du soleil qui passe à travers la fenêtre joue le même rôle que la tablette lumineuse en éclairant par dessous et en accentuant les contrastes… Qui n’a jamais décalqué à travers une fenêtre ? Je pense que nous l’avons tous fait ! 

Cela dit, passer mon temps les bras en l’air, je ne trouve pas ça très agréable et ça limite également les moments où l’on peut dessiner comme on veut. Le soir, ce n’est pas possible.

Si je vous conseille une tablette A3, c’est pour que votre feuille A4 entre dans sa totalité dans la zone lumineuse de la tablette, sans déborder. Elle sera parfaitement à plat sur toute sa surface.

❷ Décalquer quoi ?

Et bien c’est justement là toute la subtilité du gabarit « déjà fait ». L’idée est de chercher sur internet des images de mannequins qui correspondent aux morphologies, attitudes et positions que nous aimerions pour notre gabarit.

Pour que le gabarit ait un sens, il nous faut un mannequin avec le moins de vêtements possible ou bien avec des vêtements très prêts du corps pour qu’il n’y ait pas de volume induit par le vêtement.

On imprime ensuite l’image à une échelle correcte et on décalque les contours sur une feuille vierge. Voici un exemple de gabarit et de son image source.

L’idéal est une image avec un fond qui se détache du personnage. Il faut qu’il y ait le moins de parasites autour de la silhouette que nous souhaitons récupérer.

Je vous conseille, si vous le pouvez, d’imprimer à partir d’un ordinateur pour bien gérer l’échelle d’impression, afin que votre silhouette remplisse presque une feuille A4.

❸ Les crayons et les feutres est-ce bien utile ?

Comme toute chose, on peut s’en passer ou les remplacer par un autre produit, mais, avec du matériel adapté, vous arriverez plus facilement à votre objectif.

Je décalque souvent au crayon graphite (le crayon gris quoi !)… Les pointes de type 2H sont plus dures et permettent souvent de faire des traits plus fin. Mais attention elles marquent plus la feuille si vous appuyez … La pointe HB est la pointe classique. Il s’agit de la pointe moyenne. 

Les pointes avec la lettre « B » sont des pointes grasses… Au plus le chiffre devant est grand et au plus le crayon va teinter votre feuille sans pression. 

Vous pouvez aussi utiliser des critériums de différentes tailles pour que la mine soit toujours de la même épaisseur.

Je vous conseille de décalquer dans un premier temps au graphite/critérium, sauf si vous dessinez de manière régulière et que votre geste est assuré.

Une fois votre silhouette au propre, je vous invite à la tracer au stylo pour un meilleur contraste. C’est celle-ci qui vous servira ensuite de gabarit de base pour vos silhouettes à venir. Vous garderez celle au stylo-feutre et vous la décalquerez à nouveau pour la rhabiller 😉.

Je vous ai recommandé plusieurs largeurs de pointes car certaines zones sont plus précises en tracés que d’autres. Cela vous permet d’ajuster votre trait.

❹ Voici un aperçu de mon matériel. 

⚠️ Attention, je n’ai absolument pas la prétention de vous dire que c’est ce matériel en particulier qu’il faut acheter. Pour ma part, j’ai fait pas mal d’essais et ce n’est pas toujours celui qui semblait être le meilleur qui m’a convaincue. Je ne suis pas non plus dessinatrice ou illustratrice et je n’ai donc pas l’expérience suffisante pour vous conseiller. 

Comme vous pouvez le voir, j’utilise vraiment plusieurs modèles de feutres. Les encres des uns et des autres sont différentes et n’adhèrent pas de la même manière suivant le support sur lequel on dessine.

Certains stylos ont des pointes « brush » de type pinceau et le rendu est assez approchant de celui d’un pinceau.

Voici quelques crayons que j’utilise en sachant que mon rotring vieux de presque 30 ans a ma préférence !

J’en ai un deuxième qui possède 3 largeurs de mines en un seul stylo (0,7mm, 0,5mm et 0,35mm).

Mes rotrings sont les témoins de l’époque où on faisait encore du dessin technique à la main et pas forcément avec Autocad comme aujourd’hui 😉

Vous n’avez pas besoin d’en avoir autant que ce que je vous ai présenté. Je voulais vous donner une idée des produits dont je parle. 

Tout va dépendre de votre usage. Pour débuter, le minimum sera suffisant… C’est ensuite que cela se corse. Si, comme pour la couture vous devenez Addict, alors … vous verrez vos exigences évoluer.

Dans un premier temps, l’idée est de vous aider à concevoir vos gabarits de base pour vous concentrer ensuite sur le dessin de mode, et cela, même si vous ne savez pas dessiner.

Voici quelques gabarits que j’utilise régulièrement … qui ont été créés avec cette méthode. 

Maintenant, vous connaissez tous les secrets de belles silhouettes.

Si votre but est tout de même d’apprendre à les dessiner, alors il faudra passer par l’apprentissage des proportions. Pour cela aussi il existe des techniques.

On parle souvent de silhouettes à 8, 9 ou même 10 têtes ! Alors n’ayez craintes, il ne s’agit pas d’un monstre de la mythologie … La hauteur de tête de votre silhouette sert d’unité de mesure pour les différentes parties du corps et pour les placer.

Lorsqu’on parle d’une silhouette à 8 têtes, il s’agit d’une silhouette dont la hauteur totale est égale à 8 hauteurs de têtes ! Si cela vous intéresse, je vous ferai un article dédié 😉 

En attendant, je vais vous présenter un projet du « début à la fin couturesque » …

De la matière à la pièce finale:

Ce qui est top dans la couture, c’est de pouvoir donner vie à un patron …  Mais s’il y a quelque chose d’encore plus satisfaisant, c’est de pouvoir donner vie à une idée.

Une silhouette de mode, c’est souvent une idée de vêtement qui trotte dans notre tête et que nous retranscrivons en image …

Vous ne vous êtes jamais dit en voyant un tissu, tiens, celui-ci je ferais bien une veste comme ci ou comme ça, avec ça en doublure … à la taille elle serait centrée mais ensuite elle s’évaserait … et dans votre tête, une silhouette se forme sans aucun patron existant qui y corresponde ? 

Normal, c’est votre modèle à vous !

Durant la formation, il y a une trilogie de devoirs que j’ai trouvé intéressante.

Nous avons dans un premier temps étudié les technologies du textile … et un des devoirs consistait à créer une tissuthèque.

Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire le détail de tous les devoirs 📚 ni même de la tissuthèque … Faut pas déconner non plus, l’école est finie et je n’ai pas envie de repartir dans les devoirs 😁 … 

Mais, à la suite de ce devoir, nous en avons eu un autre qui consistait à sélectionner parmi les tissus de notre tissuthèque, deux matières et faire une proposition de mode (1 silhouette) … Est-il vraiment nécessaire que je vous dise en quoi consistait le devoir suivant ? 😂

Voici les tissus que j’avais sélectionnés et leurs caractéristiques : 
Voici la proposition de mode que j’avais réalisée:

A la suite de ce premier dessin plutôt technique qui n’aurait pas dû être colorisé, j’ai dessiné la silhouette correspondante.

Je vous montre quelques étapes que j’avais prises en photo à ce moment-là …  

Chaque détails de la veste à été fait un par un, avec un feutre très fin.

Je n’ai pas le dessin final, je ne sais plus ce que j’en ai fait. On voit sur le dernier que la tête n’est pas encore coloriée … 

Je vous montre maintenant la pièce finale.

Croyez-le ou non, c’est une pièce que je porte aujourd’hui encore.

Le mot de la fin

J’espère que cet article sur le dessin de mode vous aura plu. N’hésitez pas à me dire si vous souhaitez que je développe certaines parties que je n’ai pas forcément abordées ici pour ne pas faire un article à rallonges.

Sachez que le dessin de mode fait parti du processus de chaque créateur. Peu importe la ressemblance avec la réalité. Le tout est de réussir à rendre lisible et compréhensible l’intention 😉

En ressortant mes vieux dessins, j’ai l’impression d’avoir ouvert le boite de pandore … Ça me donne envie de proposer un atelier sur ce thème aux personnes de la communauté de l’aiguille qui seraient intéressées. 🤔 … A réfléchir …

En attendant, je vous dis à la prochaine et n’oubliez pas de continuer à créer.

Vous en voulez plus ?

Inscrivez-vous pour être tenu.e au courant des derniers articles.

Nous ne spammons pas !

Vous en voulez plus ?

Inscrivez-vous pour être tenu.e au courant des derniers articles.

Ici pas de spam ! Voir notre politique de confidentialité

2 commentaires

  1. Cet article est super intéressant et me motive tellement pour approfondir le dessin de style. Hâte de pouvoir pratiquer avec toi 😉

    1. Merci beaucoup Laure 🥰

      Ravie que cela te plaise. C’est vrai que lorsqu’on a goûté au dessin de style, c’est difficile de s’arrêter ensuite.😁

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *